Gandon.                                   369
roiffe St-Nicolas-des-Champs, lequel nous a rendu plainte contre la parti­culière arrêtée et dit que ladite particulière, étant au cabaret de l'Ue-d'A-mour, s'eft répandue en propos injurieux contre l'honneur et la réputation du plaignant et de fon époufe, de façon que tout le monde en étoit outré ; que le garçon du plaignant, ayant été audit cabaret, entendit ces mêmes propos et vint auffitôt en donner avis au plaignant qui a fur-le-champ quitté fon fpectacle, qui eft proche de là, et eft entré audit cabaret ; qu'il a été indiqué par quelques perfonnes à cette particulière qui auffitôt attaqua le plaignant et lui dit: « Ah 1 c'eft donc toi qui t'appelles Gaudon ?» qu'à l'in-ftant elle vomit mille injures contre l'honneur et la réputation du plaignant,
qu'il étoit un coquin, un miféfable, et fa femme unegueufe, une p.....qu'elle
iroit avec trente perfonnes de fa connoiffance faire fauter fon fpectacle et qu'il auroit affaire à elle ; que ces menaces font d'autant plus à craindre pour le plaignant que cette femme eft la première de toutes les revendeufes qui fe mettent fur cette place et qu'elle eft capable, par fés cabales, de faire infulter le plaignant par elle-même ou par d'autres de fa connoiffance. Pourquoi il l'a fait arrêter.
Signé : Gourliez dit Gaudon.
Pourquoi nous commiffaire, etc., avons fait amener par-devant nous ladite particulière arrêtée, qui a dit fe nommer Elifabeth Pinguet, femme de Ni­colas Michel, domeftique du fleur Guignaffe, elle, rcvendeufe, demeurant rue des Foffés-St-Gerrnain-rAuxerrois, et après l'avoir entendue, nous avons ordonné qu'elle fera, comme de fait elle a été, relaxée.
Signé: Merlin.
(Archives dei Comm., -249.)
V
L'an 1762, le 180 jour de janvier, trois heures après midi, en l'hôtel et par-devant nous François Merlin, etc., eft comparu Pierre Maffi, fergent de garde de pofte de nuit au quai de l'École : Lequel nous a dit qu'à l'inftant ayant été requis, il s'eft tranfporté dans un cabaret à l'Ile-d'Amour, rue du Petit-Bourbon,. où à la réquifition du fleur Gaudon, tenant le jeu des fau­teurs au-devant de la Colonnade du Louvre, il a arrêté et fait venir avec lui quatre particulières revendeufes qui lui ont été indiquées par ledit Gaudon pour l'avoir infulté Auvant le complot que plufieurs d'entre elles ont fait de nuire audit Gaudon, plaignant.
Eft auffi comparu Claude-Pierre Gourliez dit Gaudon, entrepreneur du fpectacle des danfeurs de corde au-devant de la Colonnade du Louvre, de­meurant rue de Bretagne : Lequel, ajoutant à la plainte qu'il a ci-devant rendue contre plufieurs revendeufes, nous a encore rendu plainte contre les 4 particulières arrêtées et nous a dit que, par une fuite du complot qu'elles Sp.                                                                                    24